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Un mythe s’est effondré et une star s’en est allée. Celui que l’on croyait invincible est maintenant parti, Jean-Paul Belmondo, ou plutôt « Bébel« , s’en est allé le lundi 6 septembre à l’âge de 88 ans.
Belmondo, un acteur hors norme !
Jean-Paul Belmondo c’est avant tout, une prestance et un charisme hors du commun, couplé à une gentillesse incroyable.
L’acteur de 88 ans s’en est allé ce lundi 6 septembre, paisiblement. Celui à qui l’on doit plus de 80 films, plus de 160 millions d’entrées au cinéma et plus de 60 années de carrière est parti rejoindre les siens et veillera sur le cinéma français de là où il est.
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Né à Neuilly-sur-Seine le 9 avril 1933, il était le fils d’une artiste peintre et du sculpteur Paul Belmondo. Jeune élève perturbateur et passionné de sport, notamment la boxe et le football, il se tourne vers le théâtre en 1950. Il se prépare notamment pour son entrée au Conservatoire, qu’il réussit brillamment en octobre 1952.
Il est formé par Pierre Dux et sort du Conservatoire cinq ans plus tard, peu apprécié du jury mais adoré par des camarades qui ont pour nom Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Jean Rochefort, Bruno Cremer, Françoise Fabian ou Pierre Vernier.
Il se tourne alors vers des sports alimentaires, où il commence ses premiers petits travaux et souhaite se consacrer entièrement au théâtre. En 1958, il réalise un premier succès aux côtés de Pierre Mondy, pour la scène de théâtre nommée « Oscar« .
Une carrière exemplaire
Parti en Algérie pendant quatre mois lors de cette tragique période, il revient en France et interprète Trésor Party au théâtre, qui ne fût pas un grand succès.
Il choisit alors la proposition de Godard, pour être en terre d’affiche du film « À Double Tour« . Le scénario de ce film est atypique, puisque c’est un intrus, qui vient flanquer la pagaille dans une famille bourgeoise, révélant quelques secrets.
L’agent de Belmondo lui précise également que ce dernier ferait « la plus grande erreur de sa vie » en acceptant ce rôle. En effet, le réalisateur n’est pas connu du grand public et le film n’a pas beaucoup de budget.
Cependant, cet événement marque le début de la « nouvelle vague » dans le cinéma français. Godard fera figure de proue et Belmondo sera celui qui incarne cette figure de proue.
L’acteur français a également su se démarquer de par ses caractéristiques physiques et de par sa diction, qui était assez lente. De plus, il a su tisser des liens forts avec différents acteurs et réalisateurs, comme Alain Delon. Bien qu’une action en justice ait eu lieu, leur amitié ne s’est jamais tarie.
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Il s’était notamment confié dans son autobiographie « Mille vies valent mieux qu’une » .
« Le hasard nous a épargnés en nous évitant la concurrence. Le seul rôle que je devais tenir et qu’il aura finalement eu sera celui de Monsieur Klein. Et encore, nous ne serons pas en lice en même temps. Il était parfait dans la peau de cet homme traqué par les nazis, bien mieux que je ne l’aurais été«
Un hommage national aura lieu le 9 septembre, et nous souhaitons à toute sa famille de profondes condoléances.